Le stockage de l’énergie ou la clé de la transition énergétique.
Pas de transition énergétique sans stockage de l’énergie !
Pour développer massivement la production des énergies renouvelables et passer à l’ère du 0 carbone, il est indispensable de compenser le caractère intermittent de ce type de production. La solution : stocker l’énergie afin d’équilibrer l’offre et la demande. Évident mais pas si simple ! Des pistes et des investissements sont actuellement en cours.
Évidemment, le vent ne souffle pas en continu et le soleil ne brille pas 24h/24. Les productions d’électricité photovoltaïque et éolienne sont fortement dépendantes des conditions météorologiques et ne peuvent fournir du courant à la demande. La seule manière de lisser la production et de pouvoir répondre aux fluctuations journalières du besoin (pouvant aller jusqu’à 20 gigawatts) est donc de réussir à stocker l’énergie produite afin de la réinjecter sur le réseau au moment souhaité.
Conscient de l’enjeu, EDF a lancé courant 2018 son plan Stockage Electrique. Grâce à ces mesures, l’énergéticien espère devenir le leader européen du secteur d’ici 2035. Au programme, le développement de 10GW de nouveaux moyens de stockage pour un investissement de 8 milliards d’euros et le doublement de sa capacité en Recherche et Développement dans le domaine (70 millions d’euros sur la période 2018-2020).
Des solutions de stockage de l’électricité existent déjà mais sont largement insuffisantes par rapport aux besoins. Les STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage) constituent aujourd’hui le moyen le plus développé. Elles prennent la forme de barrages hydrauliques permettant de pomper l’eau ou de la relâcher en fonction des besoins. Un procédé mature mais au développement limité.
Le second volet de développement du stockage de l’énergie concerne les batteries. Un potentiel intéressant mais qui reste aujourd’hui handicapé par la densité énergétique (le nombre de kWh stockés par kg ou litre) bien inférieure à celle du pétrole.
De nombreuses recherches scientifiques sont menées sur le sujet afin de rendre les produits plus efficaces. Les batteries au lithium semblent être une piste intéressante mais trop couteuse. Des solutions au sodium et à base d’hydrogène sont également à l’étude. Entre efficacité énergétique et rentabilité économique, les progrès techniques sont encore nécessaires.
Les ménages pourraient également devenir des acteurs directs de ce stockage d’énergie. EDF propose d’ores et déjà à ses clients particuliers équipés de panneaux photovoltaïque, une gamme d’offres d’autoconsommation intégrant des batteries.
A terme, chacun pourrait devenir tour à tour producteur, consommateur, stockeur et contributeur au réseau général en fonction des besoins et des ressources. Affaire à suivre.
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