Giancarlo Pedote – la Route du Rhum
La présentation de la 12ème Route du Rhum – destination Guadeloupe a eu lieu il y a quelques semaines au théâtre Mogador sur Paris. 138 skippers engagés sur cette course mythique – un record absolu. 37 dans la catégorie IMOCA dans laquelle vous allez concourir. La bataille va être féroce.
Avec quel état d’esprit abordez-vous cette course ? Heureux de retrouver vos partenaires de jeu ?
J’aborde cette course comme toutes les autres, avec beaucoup de focus et de concentration. Je m’appuie sur l’entraînement que je fais en amont, de la programmation, un suivi technique constant et quotidien du bateau. En fait, je garde toujours la même méthode depuis que j’ai commencé à faire des courses en 2007. Et comme on a toujours eu de bons résultats, j’essaie de rester pointu et rigoureux. Je m’entraîne également beaucoup sur la terre. Avec tous les ingrédients que je viens de vous citer, je prendrai le départ de la Route du Rhum.
En quoi consiste concrètement votre préparation ?
La première chose que je fais c’est que je navigue, donc je vais passer plusieurs jours en mer. Sinon je fais du sport, de la voile notamment. Je pratique plusieurs autres sports comme, par exemple, la natation en piscine ou en mer, l’hiver, je vais faire du ski. Je peux faire également de la plongée en apnée, je joue au golf. Je cherche à faire beaucoup d’activités à côté pour trouver d’autres approches liées à l’endurance. Je pense que ça fait un joli mix qui complète beaucoup et jusqu’à présent, j’ai trouvé mon bonheur dans cette façon de faire.
Est-ce que vous avez un régime alimentaire particulier ?
Non, je n’ai pas forcément de régime particulier, je cherche cependant à limiter la consommation des sucres et des viandes et de manger en petites quantités. Les jours où je navigue, je cherche à avoir un apport calorique plus important pour avoir des forces pour faire des manœuvres sur le bateau. Je n’ai pas de préparateur alimentaire ou de nutritionniste qui me suivent au quotidien et avec qui je fais des bilans chaque semaine. Je gère personnellement avec ce que j’ai appris au fil des années.
Serez-vous présent pour rencontrer le public sur le Village du départ ?
Oui, bien évidemment. Mais on est beaucoup sollicité sur le village départ parce qu’on a des défis, des conférences, des points techniques avec l’équipe, donc on n’est pas forcément disponible tout le temps. On se réserve quand même des créneaux pour rencontrer le public et bien évidemment, je suis toujours ravi de rencontrer les gens, les fans de voile, les personnes qui suivent notre projet.
Quels sont les objectifs de cette course ?
Chercher à faire une belle régate, une belle trajectoire, d’aller vite. Alors évidemment, nous n’avons pas un IMOCA dernière génération, on n’a pas de grands foils, donc on ne peut pas aller aussi vite que certains bateaux plus récents. Ça n’empêche pas de chercher à faire une belle course et que Prysmian Group montre ses performances. On a beaucoup de compétiteurs aujourd’hui, je pense déjà chercher à mettre de gros foilers derrière nous, ce sera un joli objectif.
Retrouvez la première partie de son interview :
Partie 1 – Les modifications réalisées sur l’Imoca Prysmian Group